Compte rendu "The lost cause"




Voici le CR d'une partie de Lost Cause (VPG).

« The lost cause » est un jeu édité par VPG (http://victorypointgames.com/) de la série « State of siege » .

Comme le titre peut l'indiquer (la cause perdue), ce jeu en solo place le joueur dans les fonctions du président Jefferson de la Confédération, face à l'Union.

Le jeu est piloté par des cartes (1 tour de jeu égal 1 mois, 1 carte égale 1 mois) comportant des évènements s'enchainant d'abord par l'Union puis pour la Confédération et s'il reste des armées de l'Union avec un marqueur initiative, celles-ci peuvent agir de nouveau.

Chaque événement peut s'appliquer automatiquement ou est conditionné par un jet de dé déterminant un échec ou un succès.


Voici le jeu après la prise du fort Sumter :









Le moral est de 10 : si le marqueur arrive à 0 : le jeu est fini et le joueur doit se rendre !

Le blocus est à 0 et la reconnaissance de la Confédération par les européens est nulle.

On distingue les 5 armées de l'Union et leurs objectifs respectifs ainsi que les forteresses se dressant sur leur passage ; leur prise ayant comme conséquence une chute du moral selon le nombre de drapeaux CSA pré imprimés sur la carte.

1861

L'année 1861 est marquée par la mise en place du blocus : +3 niveaux et en parallèle(Adoption du plan Anaconda confirmé par la suite par Lincoln), une diplomatie assez active entre les européens et les diplomates sudiste (+ 2 niveaux).
Toutefois, plus les diplomates s'activent, plus les européens sont durs à convaincre.
Le moral globalement est bon malgré la chute des forts Henry & Donelson.
L'incompétence de Polk n'est plus à démontrer et son inaptitude face à la progression du Potomac entraine son limogeage et son remplacement par J Johnston.

Fin 1861, les armées Yankee sont toutes en ordre de marche et ca va faire mal !





























Ci dessus, la situation début 1862

Janvier 1862 est animé : les français interviennent au Mexique et coup du hasard, la Nouvelle Orléans est aux mains de Billy Yank ! Le blocus s'accélère, le sudiste n'a aucune ressource disponible pour freiner l'étouffement du sud. L'amiral Footes porte le coup d'estocade : encore 1 pas et le blocus sera total...

Lincoln dans la foulée, déclare une offensive générale ; malgré 2 attaques sur Vicksburg, la ville du Mississippi résiste. La réplique sudiste est immédiate et Lee impressionne en repoussant l'armée du Potomac et l'armée James. Les européens ne sont pas en reste en envoyant de l'aide (niveau 3).
Çà y est : l'émancipation est proclamée par Lincoln. Les relations entre Richmond & les capitales européennes en prennent un coup.

1863 :

Comme l'hiver 1862, la pression du nord ne faiblit pas. Au contraire, Chattanooga tombe et cela ouvre la porte d'Atlanta.
Vicksburg résiste malgré les coups de boutoir mais pour combien de temps ?.

Le printemps 1863 confirme la tendance : le verrou du Grand fleuve passe sous contrôle unioniste et c'est le tour d'Atlanta en octobre. Toutes les armées fédérées progressent rapidement et seul Lee résiste dans son réduit de la côte Est.

Voici la situation début 1864 :








La dernière année du conflit est marquée par le blocus total de la confédération (niveau 6) ; Lee est aux manettes du front Est et déjoue les offensives des armées James et Potomac. Cette dernière se voit même repoussée dans le Maryland ce qui favorise une reconnaissance par Paris & Londres.

Les autres armées ayant rempli leur objectif, seule la côte est est active et chaque offensive de Washington est aussitôt contrée par Lee.

Ceci brusque la fin du jeu, car les mois se suivent très rapidement. Les élections surviennent et l'heure est au bilan : après 3h45, le sud obtient une victoire mineure. L'union contrôle 2 hexs vitaux (Vicksburg et Atlanta) sur 3 (reste Richmond) néanmoins, le niveau 5 de reconnaissance européenne minore cette victoire us qui bascule de défaite mineure à victoire mineure.

Pour conclure,

TLC est un jeu plaisant dans son mode « règles basiques » car je n'ai pas testé les règles avancées.
Assez rigide dans son architecture, les actions se lient entre elles et le joueur a peu de latitude dans ses choix. La confédération subit en fait plus qu'autre chose.

Il y a peu de place pour le hasard et pour tester différentes stratégies. Toutefois, même si dans cette partie le sud gagne (de justesse), l'histoire est respectée pour un jeu tenant en 8 pages de règles.

J'aime cette série car le joueur est vraiment en situation de siège et il voit les armées ennemies progresser et envahir son territoire quasi mécaniquement ; a lui de résister, de parer au mieux, à l'urgence afin de tenir le plus longtemps possible.

J'ai testé dans cette série : Soviet Dawn (sur la révolution russe de 1917) et Empires in America (la France au Canada contre les Anglais).



Compte rendu Napoleonic wars





Voici une des parties "fondatrices" des stratèges rennais :





Journée du 1 octobre 2005




Nous nous sommes retrouvés sur Rennes à 5 autour du jeu Napoleonic wars

Les belligérants étaient :

De gauche à droite : Vincent qui prendra la Prusse, Philippe qui prendra les Anglais, Votre serviteur, le tsar David pour les Russes et sa majesté impérial Pascal pour les Autrichiens


















Avant de passer en revu les différents tours, je commence par un préambule qui reflètera mon état d'esprit au cours de cette partie.

Que connaissais-je du jeu, pas grand-chose : un tour réaliser avec les anglais mais cela m'avait suffit pour étudier différente solution tactique. Mais j'étais certain que Philippe ou David (plus expérimenté) relèverait d'office le défi Français.

Nous plaçons les unités sur la table et l'heure du choix arrive. Pour Vincent la Prusse. Il n'a jamais joué et le premier tour où la Prusse est Neutre lui permettra d'appréhender le jeu. Qui va prendre la France ? Là est la question ! Mais que fait Philipe, il prend les 4 pays restant mélange et fait tirer :

Pascal tire l'Autriche : je l'envie,

David tire la Russie : je l'envie encore plus.

Il reste donc soit la France soit l'Angleterre. Je m'imagine déjà à la tête de l'Angleterre quand ma main avide s'ouvre livrant à la lumière un pion Napoléon qui semble se moquer de moi : tu vas voir ce qu tu va prendre mon gars. J'ai du pâlir, en tout cas je me sens mal et le stress qui m'a étreint alors ne m'a plus quitter de la partie.
La question est que faire avec les Français. Mes chers adversaires m'arrosent de conseils. Il me faut une stratégie et elle sera continentale. D'entrée, Philippe (qui a donc les Anglais) souhaite la connaître. Pris à froid je lui en dis trop mais peu importe. "La France n'est pas une puissance maritime". Je ne sais même pas ce qu'il en a conclu. Moi je sais que mon objectif sera d'éloigner les anglais le plus possible pour fondre sur l'Autriche et tout faire pour que la Prusse vienne de mon coté. Ce plan là se réalisera. Je n'avais pas pensé à après. Ensuite si l'Autriche penche de mon coté cela me laissera les coudés franches pour attaquer l'Angleterre. Telle est ma stratégie. J'ai pris ma décision : Non je n'irai pas en Russie.


Tour 1 : 1805 -1806

La France :

C'est à moi d'attaquer et je fonce je joue 6CP+Guerre de course. L'anglais est surpris. Mes adversaires pensent il attaque sur 2 fronts : il est perdu. Mes 6 CPE sont pour Napoléons et 8 unités : objectif Linz et l'armée autrichienne : premier choc et premiers jets de dés ahurissant.
La chance ne me quittera pas de la soirée et viendra régulièrement m'aider pour palier à un grand nombre d'erreur.
Mes autres activations seront pour faire monter l'armée d'Italie via Venise à l'attaque de l'Autriche et pour renforcer Napoléon qui se place en mauvaise position avec des autrichiens lui coupant ses arrières. Je suis obligé d'utiliser ma ressource pour piocher une carte supplémentaire et m'échapper du traquenard Autrichien.Pendant ce temps les Espagnol commence la prise du Portugal sous protectorat Anglais.

Les Russes restent tout au long de ce tour un point d'interrogation. Ils ne foncent pas aider l'Autriche bien au contraire il renforce leur force à la frontière prussienne. Cela fait mon affaire et je ne cesse de montrer à Vincent les intentions du Russe : conquérir la Prusse. L'autrichien quant a lui ne comprend pas pour quoi il faut attendre la fin du tour pour qu'une petite armée russe vienne le soutenir face au français. Je le remercie car sans ce retard je suis sure que Napoléon tombait à ce tour.

J'oubliais les anglais : après une guerre de course rapide (qui les occupe 2 round) les turcs (qui préparent déjà leur passage dans le camp français) attaquent Alexandrie ce qui requiert un fort parti de troupe anglaise. Forçant celui-ci à vider ses défenses au Portugal et en Italie. Elles seront inutiles et reviendront au tour suivant. Mais la guerre en Egypte durera toute la partie malgré toutes les tentatives de l'anglais pour l'arrêter. Le privant d'unités et le forçant à dépenser des CP pour en reconstruire.
A la fin de 1806, le français respire et trouve son objectif atteint mais la fin de tour a été laborieuse il décide donc de jouer petit bras en début de tour.

La Prusse a le bon rôle lors du premier tour : d’abord en tant que neutre, j’ai juste à observer les Alliés et les Français s’affronter sur le continent, ici l’Autriche est la proie de choix ; et mes cartes me servent à construire des troupes et des généraux.
Mais à la fin du tour, il fallait choisir un camp (ou rester neutre ???). J’ai donc observé un Français très fort en terme de puissance militaire et une main impressionnante au premier tour qui lui a permis de faire plier l’Autriche d’entrée et d’occuper l’Anglais un moment avec des guerres étrangères (Egypte).
La réaction alliée a été timorée et le Russe a renforcé une région-clef à ma frontière avant d’aller aider l’Autriche. J’ai alors tout de suite vu le danger potentiel d’un Russe qui profiterait d’une guerre Prusso-Française pour venir me poignarder dans le dos car la Prusse concentre pas mal de régions-clefs sur un espace limité.
La partie diplomatie est un réel plaisir. On se sent particulièrement aimé lors de ce tour. Avec de nombreuses tractations, Les Alliés m’ont effectivement attiré car une France isolée doit avoir beaucoup de difficultés. Cela me permettait de viser le Nord de la France à partir de la Belgique. Mais le Français me paraissait particulièrement fort et je le voyais fondre sur moi juste après la conquête de l’Autriche, au lieu de mener une campagne de Russie lointaine et périlleuse. En plus, je me voyais très vulnérable par des appétits gourmands de la Russie : qui peut envahir la Turquie et jouer ensuite la victoire en attaquant mes arrières (joueur prudent, j’attaque rarement sans assurer mes arrières). L’Autriche potentiellement dangereuse car à portée de Berlin (coup de panache).

Avec le Français, c’était clair. Il ne voulait pas attaquer la Russie sur son territoire. Là j’ai trouvais la situation intéressante car la Russie devait aider l’Autriche et donc envoyer des forces (d’où pertes et consommation de CP). Vu le tour de force du Français au premier tour, l’Autriche allait céder rapidement et être neutralisée un moment. Je pouvais alors me concentrer sur le Russe affaibli voire tenter quelque chose au Nord vers le Danemark et la Suède. Autre donnée importante, la Turquie pouvait représenter une épine dans le pied de la Russie et de l’Autriche.

Mon choix était fait, je m’allié avec la France. C’était pas le plus simple voire le plus risqué (la France pouvait quand même pu venir m’attaquer : mon intuition me disait que non). La configuration de jeu après ce premier tour m’a finalement décidé.

La Russie : Le tsar désigne Koutouzov comme général en chef de ses armées. Son objectif est double : soutenir l’Autriche tout en maintenant une force suffisamment nombreuse pour calmer les velléités d’une invasion prussienne.
Pour l’année 1805, l’armée russe ne faillit pas à sa tâche en faisant plus qu’appuyer les forces autrichiennes. Ces dernières peu inspirées, ne doivent leur salut qu’au généralissime Koutouzov. Les alliés s’étonnent du modeste contingent russe en Autriche ; le Tsar se réserve pour la grande guerre patriotique. Le français a opté pour une guerre sur deux fronts : « c’est folie » pense Alexandre III, la France ne peut vaincre sur le continent et sur les mers. Hélas, l’Histoire donnera raison à Napoléon.

Tour 2 : 1807-1808


La France :

O miracle, le prussien vient de mon coté. Il ne le regrettera pas j'en fais le serment. Cela me conforte dans ma tactique petit bras d'autant que je me méfit d'un retournement de sa part et ne souhaite pas trop m'avancer. Mais mon objectif est Vienne et la soumission des Autrichiens. Pour cela il me faut faire passer les Turcs dans mon camps cela me coûtera cher mais j'y arriverai. L'autrichien pris entre 3 feux ne sait plus où donner de la tête alors que le Russe décide de foncer sur la Prusse sans plus aider l'Autriche. La diplomatie Russe fera tomber les alliances du camp français mais ce sera trop tard. L'armée Russe et l'armée autrichienne ne résistent pas aux coups de boutoir des armées franco-prussiennes et Vienne tombe en fin de tour. Cela coûtera 3 clés à l'Autrichien. Dont une ira au prussien. Il faut respecter ses alliés.


Que fait l'anglais pendant ce temps : il prend le contrôle de la mer, doit faire face à une rébellion des irlandais. Et tente un débarquement sur Marseille qui manquera de réussir car l'attrition de fin de tour aura raison de ses troupes.

La Prusse :

La coalition semble étonnée par mon choix. Elle n’est pas en position de force sur le continent.


Sachant que la France allez poursuivre son assaut en Autriche, on n’avez décidé que de mon côté je prenais les régions-clef du nord-est de l’Autriche en partant de Breslau. Cela m’ouvrirais une voie plus au sud vers la Russie. Pour affaiblir encore plus la coalition sur le continent, Stéphane était prêt à la faire basculer dès que possible dans notre camp.


Comme prévu, le Russe court aider l’Autriche mais en laissant pas mal de force dans sa forteresse. Cela ne fait pas mes affaires surtout que mes cartes sont faibles. Au final, je préfère assurer mes arrières en construisant des forces et chefs. Le Russe profite de ma faiblesse à la frontière orientale pour prendre 2 régions dont une clef et commencer le siège de Könisberg. Je prend malgré tout pied en Autriche et arrive à portée de Vienne après une rude bataille. J’ai beaucoup hésité à foncer sur la capitale car l’armée autrichienne pouvait m’intercepter et me battre facilement et donc ne plus pouvoir assurer ma conquête. Finalement, j’ai laissé le Français mener la dernière bataille et conquérir Vienne. Il obtient 5 duchés dont 2 région-clefs et une autre pour moi. Cette démarche du Français m’a assuré de notre cohésion.
Je suis soulagé de voir la France mettre la Turquie dans notre camp. Cela va distraire le Russe.

Au final de ce tour, je suis impressionné par la force de la France (mains bien garnies et des jets de dès à faire pâlir la coalition). Ma situation est cependant délicate. Pendant un tour l’Autriche est neutralisée. Mais le Russe risque de vouloir poursuivre l’offensive dans mon camp. Autre soucis, l’Angleterre a la main mise sur la Suède et a déjà renforcé la garnison à ma frontière. Le tour suivant sera décisif pour moi car je vais devoir subit les assauts.
La Russie : la nouvelle tonne à Moscou : la Prusse a rejoint la France. Le contingent stationné aux frontières profite de cette opportunité pour faire le siège de Konigsberg.

Même si la victoire en Prusse est facile, le climat s’assombrit : l’Autriche capitule, la Turquie s’agite au sud et l’anglais est empêtré dans ses conflits outre-mer. L’heure est à la mobilisation. Le Tsar décide de consacrer ses moyens pour réarmer et user ses cartes à travailler les alliés francais pour les neutraliser. Toute la Russie se prépare activement à la venue de la grande armée qui ne viendra pas. Le Tsar est tel le Lieutenant Drogo dans son fort de Bastiani contemplant le désert des Tartares. Il ne veut pas voir la réalité et regrette déjà son manque d’appui à l’Autriche. Après l’Autriche, la Russie ???


Les gains territoriaux français : 6 au d6 !!!

Tour 3 : 1809-1810


La France :


Après un repas rapide nous recommençons la partie. Mais là je n'ai plus les yeux en face des trous.
L'Autriche est neutre et spectateur mais les suédois passent clairement du coté anglais et s'enfoncent en Prusse et menace même la France. Je gâche un peu mes cartes mais réussi à renvoyer les suédois chez eux (avec une menace Danoise) et rend ses clés au prussien qui souffre face au Russe. Je décide donc d'envoyer des troupes pour l'aider et de ne pas compter à la dépense pour rallier, à nouveau les turcs dans le camp français. Les turcs attaquent la Russie par le sud et libère l'étau sur les Prussiens. Que fait l'anglais pas grand chose, il se renforce surtout en Irlande ou la révolte non matée prendre d l'ampleur et nécessite de nouvelle troupe. Il acquière définitivement la suprématie navale.


Un tour où j'accumule les erreurs et les imprécisions. En fait je n'ai que peut de liberté de mouvement. L'Autriche et la Prusse me bouchant le passage.

Pendant ce temps les Espagnols hésites dans leur alliance mais finalement restent dans le camp français et après avoir conquis tout le Portugal, ils passent à l'attaque de Gibraltar. Ce sera peine perdue pendant tout le reste de la partie.

La Prusse :


Devant le danger suédois, je décide de prendre la main via un événement. Mais les CP ne me permettent pas de l’attaquer sur son terrain. Je décide de réorganiser mes troupes pour protéger Bruxelles.
Pour assurer le territoire national je construit notamment le seul chef intéressant Blücher. Könisberg tombe aux mains du Russe mais Kutusov ne peut poursuivre car les Turcs lancent une offensive vers kiev.

Le Suédois, avec panache fonce sur Bruxelles qui tombe et arrive sur le sol français. Finalement il est arrêté par les généraux français à l’affût sur tous les terrains (terre, mer, diplomatie, alliés …) Travail harassant qui provoque quelques erreurs comme la possibilité de prendre pied sur le sol anglais. Avec les deux premiers tours parfaits, la situation était claire pour la victoire française. La Suède ne sera plus une menace.

Ouf, la chance me sourit (aidé par un français attentionné) je récupère Bruxelles et peut m’organiser pour lancer la contre-attaque sur le Russe. Je suis à –1 (+1 en Autriche et 2 clefs nationales perdues). C’est pas génial ! Malgré de nombreuses troupes notamment Berlin, les cartes ne me sourient pas.

Avec une Autriche exsangue, il faut absolument que celle-ci s’allie avec nous. Au début, il penché plutôt pour la coalition. Hola, j’ai donc clairement affiché mes intentions en lui proposant avec l’aide de la Turquie d’envahir la Russie via Kiev et Smolensk voire Moscou et moi reconquérir mes territoires et foncer sur Riga voire Saint Petersburg. En toute objectivité, avec la coalition il ne pouvait que plier de nouveau contre la France et perdre encore des territoires.

Finalement, il choisit notre camp au grand désespoir de ses anciens compères. Enfin je peux envisager de tirer mon épingle du jeu.



La Russie : Konigsberg est tombée. Mais ce succès cache une autre réalité ; l’ennemi turc est aux frontières, l’autrichien gesticule et semble rechigner à rejoindre de nouveau le camp allié. Mauvaise augure… Les anglais ont de gros problèmes dans leur pré carré. La coalition n’est plus ce qu’elle a été. La solidarité des têtes couronnées a vécu. La perfide albion est prise a son propre jeu. Napoléon, fin et rusé, utilise les armes de ses adversaires et arrive à cimenter son camp. Le Tsar demande plus d’aide de Londres aux abois. L’année suivante sera dure.



Tour 4 : 1811-1812


La France :


L'Autriche n'est plus neutre et dois choisir son camp. Mon soutien sans condition du Prussien paye. Preuve à l'appui je lui montre que l'Angleterre et la Russie n'ont jamais rien fait pour lui et qu'il ferait mieux de passer dans mon camp. D'autant qu'il est cerné de toute part. Après une période d'hésitation une réponse rapide il finit apr choisir mon camp et nous passons tous à l'attaque de la Russie qui va perdre 5 clés sous les coups de notre coalition.


Que fait l'anglais, il doit faire face à une attaque Franco-Danoise en mer du Nord. Attaque mal préparée (surtout non réfléchie car instinctive, je suis trop fatigué et ne marche qu'à l'instinct). Après une victoire d'une flotte franco Danoise qui aurait permis un débarquement en Angleterre si j'avais pensé à mettre des unités ds un port !!!!


Idiot que je suis, cela ne se fera pas …


Par contre l'Anglais va attaquer cette flotte qui va lui échapper une dizaine de fois consécutives avant d'être détruite emportant avec elle une escadre anglaise.
Dernier coup d'éclat Anglais : Profitant que Napoléon assiste Les Espagnol dans la prise de Gibraltar, Wellington débarque à Marseille et envahit la France. C'est là que Napoléon décide d'abdiquer.

Ce tour s'achève sur l'abdication de Napoléon qui renvoie tout le monde chez lui et sur une victoire (d'une clé) du camp français. Ouf.

La Prusse :
Les cartes sont bonnes et j’utilise même ma ressource pour en obtenir une autre. Le Russe ne sait plus où donner de la tête. L’Autriche prend successivement Kiev et Smolensk. Moscou sera trop loin.

Quand à moi, je lance l’assaut : reprend ma région clef et entame le siège de la forteresse russe qui ne résistera pas longtemps (enfin des jets de dès « normaux »). De même pour Könisberg qui sert de tremplin pour mener l’assaut sur Riga qui tombe sans résistance.
Ma dernière carte me permettait de prendre facilement Saint Petersburg avec l’armée de Blücher. Mais le Français décide de finir le jeu avec les honneurs (dernier tour peu motivant si ce n’est Gibraltar qui tombe enfin grâce à l’empereur).

J’ai eu très chaud car la seule opportunité que j’ai eue est ce dernier tour. Je m’en tire très bien avec +3 (et sans doute un +4 qui m’aurait fait gagné devant la France : un comble vu nos prestations respectives). Belle victoire de la France !
Au final, très bon souvenir de ma première partie de TNW. Avec 5 joueurs, c’est haletant avec de nombreux rebondissements, interactions et jeu diplomatique. A essayer !

La Russie : maudits soient ces autrichiens. Il y a deux ans, Koutouzov les sauvaient devant Vienne. L’empereur s’allie aux Franco-prussien et devient à son tour le vassal du petit corse. C’est une machine de guerre qui se tourne vers la Sainte Patrie. Les forces russes refluent de Prusse et les Turcs poussent au sud. Encore heureux que les français ne soient pas présents. Les provinces tombent comme des dominos, la fin semble proche. Rien ne peut arrêter le rouleau compresseur et les maigres ressources sont alloués aux renforts et à quelques escarmouches pour ralentir les troupes ennemies. Nonobstant ces ultimes résistances, La Russie tombe sous les coups de boutoir.

En définitive : Une très agréable journée (garnie de bonbons, pizzas, bières et autres pains d’épice) sans temps mort, remplie de moments épiques et quelques bons souvenirs a raconter aux petits enfants au coin du feu , une seule phrase à retenir : « a quand la prochaine ?! »